Aujourd’hui, les athlètes sont équipés de produits hautement technologiques qui contribuent à améliorer leur performance. Ce qui m’amène à me poser la question suivante : Peut-on parler de dopage technologique?
Eliud Kipchoge est devenu le premier homme à passer sous la barre mythique des deux heures au marathon. Bien aidé par une armée de 41 « lièvres », le champion olympique kényan a bouclé son parcours en 1 h 59 min 40 s, soit quasiment 2 minutes de moins que son record du monde (2:01:39) établi dans des conditions homologuées à Berlin l’an dernier.
La chaussure ZoomX Vaporfly appelée « AlphaFly » de l’équipementier Nike fait jaser. Selon la compagnie américaine, ces caractéristiques procurent des avantages qui peuvent améliorer jusqu’à 5 % les performances de ses utilisateurs.
Sa semelle est composée d’une plaque de carbone entre deux couches de mousse isolante qu’on utilise dans les avions, ce qui permettrait une meilleure économie de course. La chaussure est optimisée pour réduire les pertes d’énergie en ce qui concerne les impacts au sol et maximiser le retour d’énergie dans la foulée.
Rappelez-vous lors des Jeux olympiques de Pékin. L’avancement technologique dans le sport dont nous avons le plus entendu parler était le maillot de bain de la compagnie Speedo appelé « LZR » (prononcer laser). Le maillot compresse le corps et réduit la friction dans l’eau. Tellement de records ont été battus grâce à ce maillot, notamment dans le Cube d’eau de Pékin, que la Fédération internationale l’a banni.
Les compagnies créent des souliers de compétitions le plus légers possible. Pour avantager encore mieux les coureurs, la compagnie Mondo a déclaré que lors des championnats du monde d’athlétisme ou aux Jeux olympiques, la piste de 400 mètres donnera plus de retours d’énergie après la phase de poussée, donc devrait aider les athlètes à courir encore plus vite.
Dimanche dernier à Hengelo (Pays-Bas) la championne du monde néerlandaise Sifan Hassan (28 ans) a battu le record du monde du 10 000 m, en 29’06 »82. Elle a pulvérisé l’ancien record du monde du 10 000 m, soit par plus de dix secondes que le précédent record (29’17 »45) propriété de l’Ethiopienne Almaz Ayana en 29’17 »45 depuis les JO de 2016. Hassan, qui a couru en solo pendant 7 km, a réussi le chrono exceptionnel de 29’06 »82, à 20,6 km/h de moyenne. Sa meilleure performance sur la distance était de 29’36 »67, réussie en 2020 soit à 30 secondes de son record personnel.
Deux jours après la Néerlandaise Sifan Hassan, l’athlète éthiopienne Letesenbet Gidey (23 ans) a établi un nouveau record du monde du 10 000 m, ce mardi, lors des sélections olympiques de son pays disputé à Hengelo, aux Pays-Bas. Elle a parcouru la distance en 29’01 »03. En presque cinq ans, le record du monde s’est amélioré de 16 secondes et 42 millième. Est-ce la piste magique de Hengelo, les nouvelles chaussures de Nike ou juste une coÏncidence?
Aujourd’hui avec toutes ces améliorations technologiques, les nouvelles techniques biomécaniques, de nouvelles connaissances en matière de suppléments naturels et de meilleures connaissances en matière de nutrition, les athlètes battront des records. Cependant, il est important de se rappeler que sans leur talent naturel, rien de cela ne serait possible