L’habit fait le moine – Bruny Surin

Contrairement à la pensée populaire, dans le monde des affaires, l’habit fait indéniablement le moine.

Bruny Surin

Porter une tenue soignée, qui cadre avec notre poste et nos responsabilités, est essentiel à notre succès professionnel. La première impression est primordiale, et il est très rare qu’on ait une deuxième chance de modifier et d’améliorer la perception que nos collègues, clients et compétiteurs ont de nous après une première rencontre.

Bien qu’il paraisse absurde que notre apparence compte parfois plus que nos qualités et nos aptitudes professionnelles, il faut garder en tête que 80 % de nos communications sont non verbales. Selon une étude de l’Observatoire des discriminations, à Paris, un aspect peu soigné a un impact aussi significatif qu’une pause d’un an dans un CV, et plus important qu’un parcours professionnel incohérent.

Un deuxième article publié en 2013, Survey Shows How Clothing Affects Promotion Prospects, nous apprend que 80 % des cadres au Canada croient que le style vestimentaire d’un employé a un certain effet ou un effet important sur ses chances d’obtenir une promotion.

Personnellement, j’ai vécu des situations qui me permettent de croire en ces statistiques. Je me rappelle un matin où, très pressé, je me suis présenté dans un magasin fort réputé afin de trouver une chemise pour un gala.

Malheureusement pour moi, j’avais un peu (beaucoup) négligé ma tenue. Je portais un pantalon de jogging et une casquette. Aucun vendeur n’a daigné me porter attention. J’ai patienté près d’une demi-heure avant de me décider à interpeller un préposé. Dès que ce dernier m’a reconnu, il a changé d’attitude et m’a offert un service exemplaire.

J’étais tellement offusqué que j’ai failli dénoncer le mauvais service sur les réseaux sociaux. Après réflexion, j’ai changé d’avis. J’ai compris l’importance de l’apparence et des codes qu’imposent certains milieux.

Plusieurs personnes répliqueront en donnant l’exemple de Mark Zuckerberg, qui est toujours vêtu d’un jeans et d’un t-shirt. Il ne faut pas oublier que le fondateur de Facebook est milliardaire et qu’il a déjà fait ses preuves. Il pourrait se présenter à la banque en pyjama, et on lui déroulerait le tapis rouge.

Avant d’espérer pouvoir adopter sa nonchalance, il nous reste bien des croûtes à manger!

Go get it!

Bruny